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LE MONDE | 03.06.02 | 16h32 M. Bush prépare les Américains à une "action préventive" New york de notre correspondant
Pour la première fois, même depuis les attentats du 11 septembre 2001 contre New York et Washington, George Bush a solennellement prévenu les Américains, samedi 1er juin, de"se tenir prêts à une action préventive, si nécessaire, pour défendre notre liberté et pour défendre nos vies. Nous ne pouvons protéger l'Amérique et ses amis en espérant que tout ira bien.
Sur le même sujet La CIA avait identifié deux terroristes vingt mois avant les attentats . LE MONDE | 03.06.02 | 16h32 Un témoin contre Al-Qaida laissé de côté . LEMONDE.FR | 03.06.02 | 11h46 Le FBI ne s'est pas adapté à son époque . LEMONDE.FR | 30.05.02 | 19h42 Deux enquêtes en cours, et une demande de commission . LE MONDE | 29.05.02 | 15h16 Dans une lettre de 13 pages, l'agent Coleen Rowley met sa hiérarchie en accusation . LE MONDE | 29.05.02 | 12h39 Le gendarme antiblanchiment avait aussi été prévenu . LE MONDE | 29.05.02 | 12h39 Aux Etats-Unis, une grande réforme du FBI est annoncée . LE MONDE | 29.05.02 | 12h21
La guerre contre le terrorisme ne se gagnera pas en restant sur la défensive. Si nous attendons que les menaces se concrétisent, il sera trop tard. La seule voie vers la sécurité est l'action, et cette nation agira".
Le lieu se prêtait à ce discours guerrier. George Bush s'exprimait dans un stade comble de 25 000 personnes, devant la dernière promotion - la 204e - de 958 officiers de l'Académie militaire de West Point, la plus prestigieuse du pays. A cette cérémonie assistaient 186 jeunes officiers de Saint-Cyr, invités, pour la première fois, à West Point afin d'y célébrer les deux cents ans d'existence des deux écoles. "L'histoire appelle votre génération à agir", a-t-il déclaré aux cadets.
Il s'agissait aussi pour George Bush de remobiliser le pays derrière son commandant en chef, un rôle où il est à l'aise et qui lui vaut l'essentiel de sa popularité. Cela lui permet de prendre un peu de distance avec la polémique sur les erreurs des services de sécurité avant le 11 septembre. Pour l'instant, George Bush ne semble pas en être affecté. Selon un sondage publié dans Time Magazine daté du 3 juin, 72 % des Américains approuvent la façon dont il dirige le pays.
En Europe, George Bush avait appelé à la mobilisation contre le terrorisme et, dans le même temps, ménagé ses hôtes en affirmant : "Je n'ai pas sur mon bureau de plan de guerre contre l'Irak." Samedi, le discours n'était plus tout à fait le même : "Certains s'inquiètent parce qu'il serait impoli ou peu diplomatique de parler du Bien et du Mal. Je ne suis pas d'accord. En affrontant les régimes sans foi ni loi, nous ne créons pas un problème, nous en révélons un."Il n'était plus question de resserrer les liens avec les Européens mais d'élaborer la doctrine de la guerre contre le terrorisme et les pays de "l'axe du Mal" : "Nous allons effacer cette noire menace sur notre pays et le monde. Nous devons attaquer l'ennemi, perturber ses plans et affronter les menaces les plus terribles avant qu'elles émergent."
"C'est l'annonce, je le crains, d'une attaque à venir contre l'Irak", a expliqué, dimanche, le sénateur démocrate Dianne Feinstein. George Bush n'a pourtant pas mentionné l'Irak une seule fois, mais les allusions étaient claires. "Nous ne prendrons pas le risque d'accorder foi aux paroles de tyrans qui signent solennellement des traités de non-prolifération et systématiquement les violent... Quand les armes chimiques, biologiques et nucléaires se propagent avec la technologie des missiles balistiques, même les Etats faibles et de petits groupes peuvent obtenir le pouvoir catastrophique de frapper les grandes nations. Les pays qui choisissent l'agression et la terreur en paieront le prix. Nous ne laisserons pas la sécurité de l'Amérique et la paix de la planète à la merci de quelques terroristes et tyrans malades."
En écho, dimanche, le secrétaire adjoint à la défense, Paul Wolfowitz, a déclaré, à Singapour, que la crainte de voir des "armes nucléaires et des scientifiques spécialistes de l'atome tomber entre les mains d'Etats voyous ou de groupes terroristes est réelle, bien réelle".
Eric Leser
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